lundi 23 février 2015

DES NOUVELLES BRIGADES DE DENONCIATION POUR L’AUTONOMISATION DES FILLES



Dans le cadre de la stratégies de lutte contre les violences faites aux filles et d’autonomisation des filles, l’Association de Lutte contre les Violences faites aux Femmes, Extrême-Nord (ALVF-EN) du Cameroun, a entrepris depuis peu avec l’appui des partenaires tels que UNICEF et la Délégation Régionale de la Promotion de la Femme et de la Famille de la région de l’Extrême-Nord de dupliquer des Brigade de Dénonciation dans les cinq districts de santé prioritaires de la région. La mise en place des Brigades de Dénonciation qui est un groupe de personne organisé dans un cadre, vise la lutte contre toutes les formes de violences y compris les mariages précoces et forcés en vue du suivi de la rétention des filles à l’école et de la promotion de leurs Droits. A date, l’on dénombre trois nouvelles Brigades de Dénonciation situées à Guidiguis, à Moulvoudaye et à Doukoula Kar-Hay et deux anciennes redynamisées à Kousseri et à Moutourwa.  Ces groupes de personnes en moyenne  quinze (15) sont formées en techniques d’animation de proximité. Elles effectuent des descentes régulières sur le terrain pour sensibiliser et éduquer les communautés sur les questions en lien avec les violences faites aux filles et les droits humains.

FORMATION AUX TEMOIGNAGES ORAL ET VIDEO SUR LES VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE


Il se tient ce jour, 23 février 2015, dans un Hôtel de la place, une formation sur le renforcement des capacités des organisations de la société civile au Cameroun engagées dans le projet Initié par IPAO, intitulé « Briser le silence, lever les tabous, mieux informer sur les violences basées sur le genre en Afrique de l’Ouest». La formation qui va durer cinq jours s’inscrit dans la suite de la formation en médiaux sociaux dont avait bénéficié les mêmes organisations au mois de septembre 2015. A terme, il sera question pour les organisations participantes d’être capables de :  
-         Enregistrer des témoignages oraux et vidéo
-         Publier ces témoignages sur les réseaux sociaux  pour les mettre à la disposition du grand public et des décideurs. 
Les principaux contenus abordés lors de cette première journée de formation ont porté sur l’initiation à l’ouverture des comptes Gmail pour ceux des organisations qui n’avaient pas des comptes, sur la création d’un blog, la conception  - publication d’article sur le blog ainsi que l’établissement des liens  sur le web entre autres. L’ouverture de la rencontre de formation a été couverte par divers médias télé, audio et la presse écrite. A cette étape, il se lie déjà une certaine satisfaction sur le visage des participant-e-s. C’est déjà une indication que tous sont attentifs aux apprentissages.

TERMES DE REFERENCE DE LA FORMATION NATIONALE EN TEMOIGNAGES ORAL ET VIDEO SUR LES VBG, Douala du 23 au 27 février 2015



L’IPAO met en œuvre un projet intitulé  « Briser le silence, lever les tabous, mieux informer sur les violences basées sur le genre en Afrique de l’Ouest »  financé par l’Union Européenne. L’objectif de ce projet est de soutenir les défenseurs des victimes de violences basées sur le genre par une information équilibrée et une communication maitrisée. Pour répondre à un des objectifs spécifiques de ce projet, à savoir « Renforcer les capacités et les moyens en communication des défenseurs des victimes de violences basées sur le genre», un atelier de formation à la collecte et production de témoignages vidéo sera organisé  au Sénégal, au Mali, en  Mauritanie et au  Cameroun.
Qu’il s’agisse de viols, d’agressions sexuelles, de mariages forcés et/ou précoces, de mutilations génitales, de déscolarisation forcée des filles, il est rarement question de violences faites aux femmes dans la presse tant la question est taboue. Cette invisibilité permet aux gouvernements de nier ces violences ou du moins de les minimiser. Les journalistes ne s’y intéressent que sous l’angle des faits divers. Parfois pire, ils en arrivent à stigmatiser davantage les victimes, agissant de manière consciente ou non, comme le révèle une analyse de contenu faite dans le cadre de ce projet. Cette analyse révèle aussi que dans les pays ciblés, les OSC de défense des droits des femmes ont un  accès limité aux médias publics notamment la télévision nationale et la radio nationale. Exclues de ces médias traditionnels, elles n’ont pas souvent d’autres alternatives car elles maitrisent peu les outils de communication et ne possèdent pas leurs propres médias, ce qui leur permettrait de contourner la presse.
Ce constat de faiblesse est d’ailleurs ressorti de l’atelier que l’IPAO a organisé à Dakar du 5 au 6 Août 2014 portant sur « violence et genre : quels rôles peut jouer la communication dans la lutte contre la discrimination ? 
Cette formation vient donc combler un besoin, en renforçant les organisations. Elle va leur donner les compétences requises pour :
-          Enregistrer des témoignages oraux et vidéo
-          Publier ces témoignages sur les réseaux sociaux  pour les mettre à la disposition du grand public et des décideurs.
Cette formation s’inscrit en effet dans une série d’actions, au cours desquelles les OSC ont été formées à communiquer en utilisant divers outils, comme les médias sociaux et les blogs. Elles ont été aussi renforcées à collecter des données et à les traiter en vue de produire des documents qualitatifs sur les cas de violences basées sur le genre.
En formant les OSC à la collecte et à la production de témoignages oraux ou vidéo, cette démarche offre la double opportunité de respecter l’anonymat des victimes et de protéger l’identité des défenseurs. Elle permet enfin de disposer d’un canal alternatif d’information sur les violences basées sur le genre dans les pays cibles du projet.