Association féministe, non mixte, non partisane. Experte sur les questions de violences faites aux filles, spécifiquement sur la pratique des mariages précoces et forcés
vendredi 27 février 2015
lundi 23 février 2015
DES NOUVELLES BRIGADES DE DENONCIATION POUR L’AUTONOMISATION DES FILLES
Dans le cadre de la stratégies de
lutte contre les violences faites aux filles et d’autonomisation des filles, l’Association
de Lutte contre les Violences faites aux Femmes, Extrême-Nord (ALVF-EN) du Cameroun, a entrepris
depuis peu avec l’appui des partenaires tels que UNICEF et la Délégation
Régionale de la Promotion de la Femme et de la Famille de la région de l’Extrême-Nord
de dupliquer des Brigade de Dénonciation dans les cinq districts de santé
prioritaires de la région. La mise en place des Brigades de Dénonciation qui est
un groupe de personne organisé dans un cadre, vise
la lutte contre toutes les formes de violences y compris les mariages précoces
et forcés en vue du suivi de la rétention des filles à l’école et de la
promotion de leurs Droits. A date, l’on dénombre trois nouvelles Brigades de
Dénonciation situées à Guidiguis, à Moulvoudaye et à Doukoula Kar-Hay et deux
anciennes redynamisées à Kousseri et à Moutourwa. Ces groupes de personnes en moyenne quinze (15) sont formées en techniques d’animation de
proximité. Elles effectuent des descentes régulières sur le terrain pour
sensibiliser et éduquer les communautés sur les questions en lien avec les
violences faites aux filles et les droits humains.
FORMATION AUX TEMOIGNAGES ORAL ET VIDEO SUR LES VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE
-
Enregistrer
des témoignages oraux et vidéo
-
Publier
ces témoignages sur les réseaux sociaux
pour les mettre à la disposition du grand public et des décideurs.

TERMES DE REFERENCE DE LA FORMATION NATIONALE EN TEMOIGNAGES ORAL ET VIDEO SUR LES VBG, Douala du 23 au 27 février 2015
L’IPAO met en œuvre un projet
intitulé « Briser le silence, lever les tabous, mieux informer sur les violences
basées sur le genre en Afrique de l’Ouest »
financé par l’Union Européenne. L’objectif de ce projet est de soutenir
les défenseurs des victimes de violences basées sur le genre par une
information équilibrée et une communication maitrisée. Pour répondre à un des
objectifs spécifiques de ce projet, à savoir « Renforcer les capacités et les moyens en communication des
défenseurs des victimes de violences basées sur le genre», un atelier de
formation à la collecte et production de témoignages vidéo sera organisé
au Sénégal, au Mali, en Mauritanie
et au Cameroun.
Qu’il s’agisse de viols,
d’agressions sexuelles, de mariages forcés et/ou précoces, de mutilations
génitales, de déscolarisation forcée des filles, il est rarement question de
violences faites aux femmes dans la presse tant la question est taboue. Cette
invisibilité permet aux gouvernements de nier ces violences ou du moins de les
minimiser. Les journalistes ne s’y intéressent que sous l’angle des faits
divers. Parfois pire, ils en arrivent à stigmatiser davantage les victimes,
agissant de manière consciente ou non, comme le révèle une analyse de contenu
faite dans le cadre de ce projet. Cette analyse révèle aussi que dans les pays
ciblés, les OSC de défense des droits des femmes ont un accès limité aux médias publics notamment la
télévision nationale et la radio nationale. Exclues de ces médias
traditionnels, elles n’ont pas souvent d’autres alternatives car elles
maitrisent peu les outils de communication et ne possèdent pas leurs propres
médias, ce qui leur permettrait de contourner la presse.
Ce constat de faiblesse est
d’ailleurs ressorti de l’atelier que l’IPAO a organisé à Dakar du 5 au 6 Août
2014 portant sur « violence et genre : quels rôles peut jouer la
communication dans la lutte contre la discrimination ?
Cette formation vient donc
combler un besoin, en renforçant les organisations. Elle va leur donner les
compétences requises pour :
-
Enregistrer des témoignages oraux et vidéo
-
Publier ces témoignages sur les réseaux
sociaux pour les mettre à la disposition
du grand public et des décideurs.
Cette formation s’inscrit en
effet dans une série d’actions, au cours desquelles les OSC ont été formées à
communiquer en utilisant divers outils, comme les médias sociaux et les blogs.
Elles ont été aussi renforcées à collecter des données et à les traiter en vue
de produire des documents qualitatifs sur les cas de violences basées sur le
genre.
En formant les OSC à la collecte
et à la production de témoignages oraux ou vidéo, cette démarche offre la
double opportunité de respecter l’anonymat des victimes et de protéger
l’identité des défenseurs. Elle permet enfin de disposer d’un canal alternatif
d’information sur les violences basées sur le genre dans les pays cibles du
projet.
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